Dans un contexte de forte dynamique de développement du solaire en France, l’État a décidé de revoir sa stratégie de soutien à la filière. Afin de réduire le nombre de projets, il a lancé un nouveau dispositif : l’appel d’offres simplifié, destiné aux centrales photovoltaïques d’une puissance comprise entre 100 et 500 kWc. Ce mécanisme se distingue par une évolution majeure : la suppression de l’obligation d’achat pour l’électricité produite.
La première période de cet appel d’offres, ouverte du 22 septembre 2025 au 2 octobre 2025, est limitée à 192 MWc de puissance totale allouée. Après cette date, les modalités des prochaines périodes ne sont pas encore connues, ce qui rend cette première fenêtre particulièrement compétitive.
Le cadre tarifaire fixé par l’État illustre clairement cette volonté de mise en concurrence :
- Le plafond tarifaire est fixé à 9,50 c€/kWh pour l’électricité injectée avec moins de 1100 heures de production.
- 4 c€/kWh pour les installations produisant au-delà de ce seuil.
⚠️ Attention : pour être lauréat d’un appel d’offres simplifié, le tarif proposé devra être compétitif par rapport à celui des autres candidats.
Pour pouvoir revendre l’électricité sur le marché, il sera nécessaire de passer par un agrégateur, qui agit comme intermédiaire entre le producteur et le marché. Celui-ci achète l’électricité des centrales au prix du marché pour la revendre. EDF compensera ensuite la différence, pour chaque kWh, entre le prix de rachat par l’agrégateur et le tarif fixé par l’appel d’offres.
⚠️ Attention : si le prix du marché est supérieur au tarif fixé par l’appel d’offres, le producteur devra reverser la différence à EDF.
Dans ce contexte, la question des prix négatifs prend tout son sens : lorsque ceux-ci deviennent inférieurs à zéro, la rémunération de l’électricité injectée varie. Les producteurs sont alors contraints de mettre leur centrale à l’arrêt afin de bénéficier, d’une prime de prix négatif.
L’appel d’offres met également en avant l’importance de l’autoconsommation individuelle (ACI) et collective (ACC), qui permet aux producteurs de sécuriser une partie de leur production à un prix stable, réduisant ainsi considérablement la dépendance de leur projet aux fluctuations du marché.
Pour consulter la publication officielle de la CRE sur ce sujet cliquez ici.
